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IMC : Faites le calcul de votre indice de masse corporelle

IMC : Faites le calcul de votre indice de masse corporelle

Charly Aourir
Publié le
2/11/23
7
min de lecture

Trois lettres, un calcul et une donnée précieuse. Mais c’est quoi, l’IMC ?

L’Indice de Masse Corporelle, voilà pour l’acronyme. C’est avec cet indice qu’on peut estimer un état de surpoids, d’obésité ou à l’inverse une maigreur (de manière générale).

ll va prendre en compte votre taille et votre poids pour vous situer sur une échelle de 16 à 40 ou plus.

Et on va voir ensemble à quoi ça correspond ce calcul.

Alors avant de plonger dans cet article, prenez une minute pour calculer le vôtre :

Calculateur d'IMC

@charly_evt

Vous êtes entre 18,5 et 24,9 kg/m² ? Bonne nouvelle, c’est la tranche qui correspond à un poids “normal”.

Au-dessous de cet intervalle, on parle de maigreur. Au-dessus, de surpoids voire d’obésité (surcharge pondérale).

Mais dans ce cas-là pas de panique, cet indice n’explique pas tout ! Et non, vous ne risquez rien aujourd’hui.

On va voir ensemble comment ça marche, la bonne formule à utiliser et comment interpréter votre IMC.

Il existe bien entendu des risques liés à un IMC trop élevé ou trop faible, on en parle aussi juste après.

L’IMC, ça marche comment ?

L’Indice de Masse Corporelle (ou BMI pour body mass index, en anglais) est “une grandeur qui permet d’estimer la corpulence d’une personne”. Elle a été inventée au 19ème siècle par un mathématicien belge (Adolphe Quetelet).

Ça vous fera une anecdote !

Ce n’est pas forcément l’histoire qui nous intéresse, mais comment ça fonctionne. C’est assez simple, il se calcule en fonction de votre taille et de votre poids. Après ça, vous obtenez un indice qui va se situer dans un intervalle :

  • 16,5 à 18,4 = maigreur
  • 18,5 à 24,9 = poids "normal"
  • 25 à 29,9 = surpoids
  • 30 à 34,9 = obésité modérée
  • 35 à 39,9 = obésité sévère
  • 40 et plus = obésité morbide

C’est principalement avec cet indice qu’on peut évaluer les risques liés à l’obésité. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le définit comme la “norme” pour évaluer les risques de santé chez l’adulte.

Comme base, dans l’intervalle 18,5-24,9 kg/m² (poids normal), le facteur de risque est défini comme “acceptable”.

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Comment calculer son IMC : la formule

La formule magique, on y vient ! Retour en cours de maths…

IMC = M/T²

M étant votre poids (en kg) et T votre taille (en mètres).

Femmes, hommes, enfants ou adultes, il n’existe pas vraiment de différence ni de poids idéal.

L’objectif est de se situer dans la fourchette de poids normal (IMC = 18,5 à 24,9 kg/m²).

Pour les personnes de 65 ans et plus, on peut estimer un IMC normale plutôt entre 22 et 30 kg/m² puisque la prise de poids est fréquente avec l’âge.

Alors stop aux fixettes sur le poids, une personne de 70 ans avec une IMC de 28 se situe parfaitement dans la norme. Les risques à cet âge-là sont plutôt liés à une perte de poids, et donc à une dénutrition.

Et pour les enfants jusqu’à 18 ans, l’IMC obtenu se compare aux courbes de croissance, qu’on retrouve dans leur carnet de santé (en France).

Fini la théorie, place à la pratique. Voici 3 exemples de calcul d’IMC :

  1. Marie pèse 56kg et mesure 1,63m. IMC = 56 / (1,63 x 1,63) = 21,1. Elle présente un poids “normal”.
  2. Gabriel pèse 90kg et pour 1,79m. IMC = 90 / (1,79 x 1,79) = 28,1. Il est considéré “en surpoids”.
  3. Thibault pèse 120kg et pour 1,95m. IMC = 120 / (1,95 x 1,95) = 31,6. Il est considéré “obèse”.

Et vous, qu’est-ce que ça donne ?

Si le calcul est bon moussaillon, on tombe sur le même résultat qu’en début d’article.

Mais attention, se peser est tout un art.

Saviez-vous que votre poids peut être faussé si vous ne le mesurez pas dans les bonnes conditions ?

On vous partage 5 points pour se peser correctement :

Comment se peser pour l'IMC

Quel est le bon IMC ?

Comme on l’a vu juste au-dessus, l’IMC parfait n’existe pas. On parle d’un bon IMC quand il se situe dans la fourchette 18,5-24,9 kg/m². Dans ce cas-là, il ne présente pas de risque pour la santé (et c’est tant mieux).

Quelques kilos en plus ou en moins dans cette intervalle ne changent pas grand-chose.

Le bon IMC pour une femme

C’est le même que pour les hommes, il n’y a pas de différence dans la méthode de calcul. On utilise toujours : le poids et la taille au carré. Pour un poids normal, l’IMC se situe entre 18,5 et 24,9kg/m².

Ce qui change pour la femme, c’est que l’IMC peut prendre quelques grades à la ménopause parce que le dérèglement hormonal fait souvent grimper la balance. Et c’est tout à fait normal.

Hors aménorrhée, on observe également des variations durant certains moments des cycles menstruels (en phase lutéale).

On surveille tout de même l’évolution de la graisse viscérale quand elle s’installe, ce n’est jamais une excellente nouvelle.

Pour la femme enceinte ou allaitante, le calcul de l’IMC n’est pas pertinent. Evidemment, le poids varie pendant la grossesse.

L’indice IMC idéal pour un homme

Toujours le même : entre 18,5 et 24,9. Au moins, vous l’aurez en tête !

Avec l’âge, le niveau d’activité physique et/ou le mode d’alimentation, le poids évolue. Alors pas d’inquiétude tant que votre IMC reste dans cette bonne fourchette.

En plus de ça, notre composition corporelle est unique (poids des os, des muscles, du gras…). Voilà pourquoi comparer son IMC à celui des autres n’a aucun intérêt, même si vous faites le même poids que votre voisin. Comme votre métabolisme, votre IMC est unique.

Comment savoir si je suis en surpoids ou en obésité ?

Si on reprend les intervalles définis, à partir d’un IMC de 25 et jusqu’à 29,9kg/m², vous êtes considéré en surpoids.

A partir de 30 et jusqu’à 34,9, on parle d’obésité modérée.

De 35 à 39,9, vous êtes obèse sévère. Et au-delà de 40, il s’agit d’obésité morbide.

Encore une fois, ce sont des estimations pour évaluer les dangers liés à l’obésité. Quand une méthode de calcul est universelle, il faut la prendre avec des pincettes. On parle d’ailleurs des limites de l’IMC un peu plus bas.

Les dangers d’un IMC trop élevé

Un IMC trop élevé déclare (approximativement) un surpoids ou une obésité. Plus l’indice est élevé, plus les risques sont grands pour la santé. Au-dessus de 25kg/m², il se peut que vous soyez en surpoids. Et à partir de 30kg/m², on commence à parler d’obésité.

Voilà nos deux ennemis santé. La raison ? Bien souvent un excès de graisse corporelle.

Et les dangers associés sont nombreux. Parmi eux :

  • des maladies cardiovasculaires
  • un cancer du rein, du côlon, de l’oesophage, du sein ou de l’utérus
  • un diabète de type 2
  • de l’hypertension artérielle
  • des troubles respiratoires

Si après calcul, votre IMC est supérieur à la normale, un premier réflexe sera de consulter votre médecin traitant. Ensuite, il pourra être intéressant de perdre du poids à l'aide de la méthode du déficit calorique.

On le répète, mais ça ne veut pas forcément dire que vous êtes en mauvaise santé ! Ou qu’il faut attaquer un régime à tout prix…

Voilà une checklist à vérifier dans ce cas-là.

Manger des repas variés et équilibrés

En limitant au maximum les produits transformés, les aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés.

Mais aussi en intégrant des protéines, des fruits et légumes dans votre assiette. Et en surveillant la quantité de glucides consommée. Pour ça, il existe une multitude de recettes healthy (et gourmandes) pour vous inspirer à cuisiner. La France est championne de plats et pâtisseries délicieux, mais pour la consommation, c’est avec modération.

Pratiquer un sport régulièrement

Celui qui vous plaît ! Avec du plaisir, la motivation s’entretient plus facilement.

La dépense calorique passe par le mouvement. 3-4 séances de sport par semaine est une bonne moyenne. Et si vous débutez ou souhaitez de l'inspiration, l’aide d’un coach sportif sera votre meilleure alliée.

Dormir suffisamment chaque nuit

Le médecin vous le répétera, une dette de sommeil est à la source de beaucoup de nos problèmes, qu’on parle de santé ou pas.

Et on sous-estime beaucoup ce facteur. Par exemple, un manque de sommeil dérègle les hormones liées à la faim, ce qui nous fait manger plus que d’habitude, ou “manger mal”.

Et pour un IMC trop faible ?

De l’autre côté de la balance, un IMC trop bas est tout aussi alarmant. Au-dessous de 18,5kg/m², on parle de maigreur, ce qui peut signifier une malnutrition : des apports nutritionnels inadaptés.

Dans ce cas-là, votre masse corporelle est anormalement faible par rapport à votre poids et votre taille.


Et il se peut que vous développiez des carences alimentaires. Si vous êtes “trop maigre”, il est important de consulter un médecin pour faire un bilan de santé.

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Les limites de l’IMC

On a vu que l’Indice de Masse Corporelle s’appuyait sur la taille et le poids. Pour la taille c’est évident : si vous mesurez 2 mètres, ça se voit. Mais en ce qui concerne le poids, c’est plus compliqué.

La masse musculaire est plus lourde que la masse graisseuse. Voilà pourquoi les bodybuilders explosent les compteurs de l’IMC avec des abdos saillants. Beaucoup de muscles, très peu de gras et en surpoids (ou obèses) selon l’IMC.

C’est la principale limite à l'utilisation de l’IMC : la composition corporelle n’est pas prise en compte (poids des muscles, du gras, des os et de l’eau). Finalement, on est tous différents à ce niveau-là. Votre morphologie est unique !

En plus de ça, il ne prend pas en compte la répartition de la masse graisseuse dans le corps. Quand elle est stockée au niveau des abdos ou autour de certains organes, elle est plus dangereuse qu’autour des hanches par exemple.

Et encore, votre âge, votre origine et votre sexe ne sont pas compris dans le calcul de l’IMC. Il ne sait pas non plus si vous avez des troubles alimentaires. Une personne atteinte de boulimie, d’hyperphagie ou d’anorexie peut obtenir un IMC normal par exemple.

Vous l’aurez compris, l’IMC est un bon indicateur, mais ce n’est pas une valeur sûre pour déterminer un surpoids ou une obésité. Pour être plus précis, il existe d’autres options en complément.

Pour aller plus loin : d’autres indicateurs de santé à connaître

Si l’IMC n’est pas parfait, alors voilà trois autres indicateurs qui pourront vous aider à le compléter (et vous rassurer) :

Le tour de taille ou périmètre abdominale (PA)

Vous pouvez mesurer votre tour de taille avec un mètre (au-dessus du nombril) pour le comparer à des valeurs qui correspondent à une taille normale, un surpoids ou une obésité.

Au-dessus de 90cm de PA pour une femme et 100cm pour un homme, alors on parle d’obésité abdominale. Plus il est élevé après ces limites, plus le risque de développer des maladies cardiovasculaires est élevé.

Le body fat (pourcentage de graisse corporelle)

Pour un meilleur aperçu de votre composition corporelle, vous pouvez faire appel au body fat.

Il mesure le taux de graisse dans le corps et permet donc de mieux dissocier les muscles du gras.

La mesure du body fat varie selon l’âge et le sexe et plusieurs méthodes permettent de l’évaluer comme la pince adipeuse (adipomètre), le DEXA Scan (méthode la plus précise) ou l’impédancemétrie que la technologie des

balances connectées utilisent. Donc vous pouvez avec une simple pesée à la maison, approximer votre taux de graisse corporelle. Sinon, un médecin spécialisé peut vous aider.

Le ratio taille/hanche (RTH)

Le ratio taille/hanche est tout simplement le rapport entre votre tour de taille et celui de vos hanches.

Il varie selon la tranche d’âge et permet surtout de mieux cibler où vous stockez le gras. Soit vous avez un profil de type androïde (corps en forme de pomme), soit gynoïde (corps en forme de poire), selon la répartition de votre graisse corporelle.

Les risques pour la santé augmentent si le RTH dépasse 1 pour l’homme, et 0,85 pour la femme.

À retenir

Vous dépassez le seuil d’un poids normal pour l’IMC ? Pas de stress, il faut aller creuser plus loin que ça !

Même si le calcul peut fournir un bon aperçu de votre poids pour vous situer, il ne s’adapte pas individuellement. Donc on le prend avec des pincettes.

Avec le résultat que vous obtenez, il est quand même important de surveiller votre poids s'il est en dessous de 18,5 ou au-dessus de 24,9, avec d’autres indicateurs plus précis.

Mais ne partez pas dans un régime excessif en cas de surpoids ou d’obésité. Pour une perte de poids durable, visez le déficit calorique avec les 3 fondations d’une bonne santé : le sommeil, le sport et l’alimentation.

Charly Aourir

Coach fitness certifié en nutrition et auteur spécialisé dans la perte de poids. Charly Aourir accompagne plus de 600.000 personnes sur les réseaux sociaux avec une approche simple et bienveillante.

Mis à jour le
28/11/2023
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